Pourquoi le poing et la rose ?

Parti Socialiste 74

Le poing et la rose ?

« Ce qui fait bouger ces foules porte un nom, Liberté. Liberté : le droit de vivre. Liberté : le droit d’apprendre. Liberté : l’égalité des chances. Liberté : la dignité des travailleurs.

Mais la liberté n’existe pas à l’état naturel. Elle naît quand on l’organise. La liberté est une conquête. Monopoles, cartels, banques, ce sont les nouveaux seigneurs. Ils traitent l’Homme comme une marchandise et font main basse sur les richesses de la terre.

La terre, c’est la seule que nous avons. La vie, c’est la seule que nous vivions. Il n’est pas d’autre choix : prendre conscience de l’oppression, de la misère, du désespoir et prendre le moyen de les faire reculer. C’est la mission des socialistes.

Regardez ces cortèges dans la rue, ces gens qui se rassemblent, ces poings qui se lèvent, ces mains qui s’unissent et, bientôt, la dernière image, dans le poing une rose, le poing pour le combat, la rose pour le bonheur. »

François Mitterand

« Ce qui fait bouger ces foules porte un nom, Liberté. Liberté : le droit de vivre. Liberté : le droit d’apprendre. Liberté : l’égalité des chances. Liberté : la dignité des travailleurs.

Mais la liberté n’existe pas à l’état naturel. Elle naît quand on l’organise. La liberté est une conquête. Monopoles, cartels, banques, ce sont les nouveaux seigneurs. Ils traitent l’Homme comme une marchandise et font main basse sur les richesses de la terre.

La terre, c’est la seule que nous avons. La vie, c’est la seule que nous vivions. Il n’est pas d’autre choix : prendre conscience de l’oppression, de la misère, du désespoir et prendre le moyen de les faire reculer. C’est la mission des socialistes.

Regardez ces cortèges dans la rue, ces gens qui se rassemblent, ces poings qui se lèvent, ces mains qui s’unissent et, bientôt, la dernière image, dans le poing une rose, le poing pour le combat, la rose pour le bonheur. »

François Mitterand

Parti Socialiste 74

Lorsque le Parti socialiste naît à Alfortville, en mai 1969, pour bien marquer la rupture avec la SFIO, la modification du titre s’accompagne de l’abandon de son insigne. Mais sans qu’un nouveau logo soit choisi.

Ce n’est qu’après le congrès d’Epinay que le Parti adoptera un nouveau symbole,  » le poing et la rose « .

Cet emblème a été conçu, à la fin de l’année 1969, par Marc Bonnet, un illustrateur contacté par Yann Berriet, graphiste et militant socialiste. Paul Calandra, alors responsable de la propagande de la fédération de Paris du  » nouveau  » Parti socialiste dirigée par le CERES, lui en avait passé commande. Georges Sarre, chargé de la propagande, précisait dans le Livre Blanc 1969-1971 édité par la Fédération de Paris en juin 1971, que  » dès le mois de janvier 1970, une campagne d’affichage était lancée. Elle utilisait une nouvelle affiche confectionnée spécialement par la fédération (le sigle d’une rose dans un poing fermé). « Ce logo fut diffusé dans le deuxième semestre 1970 mais c’est surtout à l’occasion des élections municipales de mars 1971 qu’il connut un plus large écho sur Paris. A aucun moment il ne semble que le CERES ait cherché à la reprendre à son compte, ni dans ses publications ni d’aucune manière. Encore moins le Parti socialiste, ce qui confirme si besoin en était son peu d’attention pour ce genre de questions, qui laisse ainsi la fédération de Paris développer sur ses terres ses propres signes de reconnaissance. En septembre 1971, la Parti socialiste décide donc d’adopter et de s’approprier  » le poing et la rose « . La participation du CERES à la nouvelle majorité et le rôle de Georges Sarre à la commission propagande ne sont pas étrangers à ce choix.

L’emblème apparaît sur un tract officiel du Parti socialiste en septembre 1971. En novembre, à la une de Combat socialiste, nouvel organe mensuel lancé par le secteur entreprise, le logo se signale pour la première fois sur un organe de presse. Dès la fin de l’année 1971, le PS édite les statuts adoptés à Épinay en brochure avec l’emblème en couverture comme sur les brochures du même format (10,5 x 29,7) qui paraissent début 1972 : sur les libertés, les relations syndicats-parti, l’histoire du mouvement ouvrier… A l’occasion du lancement du programme du Parti socialiste  » Changer la Vie  » en mars 1972,  » le Poing et la rose  » est présent partout, sur les affiches, les tracts, en banderoles derrière les tribunes dans les meetings (par contre le programme Changer la vie et le programme commun de gouvernement, édités par Flammarion en 1972 ont en couverture la photographie d’une main tenant une rose et non le logo).

La campagne du référendum sur l’Europe fournit l’occasion de toucher un public encore plus large. Le poing et la rose s’impose dans le paysage politique français et européen à mesure que le PS poursuit sa percée.